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Mêmes compétences, titres différents : que choisir ?

Quelle décision prendre entre deux candidats qui ont un parcours similaire ?

Certains se sentiront plus concernés que d'autres, cependant, présumons que vous envisagez de recruter une personne pour un poste requérant un diplôme d'enseignement secondaire. En examinant les nombreuses candidatures, vous vous demandez avec une certaine dose de frustration si les gens lisent vraiment la description de l'emploi avant de postuler. Face à vos efforts pour pourvoir ce poste, votre bureau ressemble à un champ de bataille.

La pile se fait plus mince et il ne reste plus que deux candidats. Mais ils se ressemblent. La seule différence apparente : l’un est titulaire d’un diplôme d’enseignement secondaire, l’autre d’un titre équivalent. Au final, vous choisissez celui qui a décroché son diplôme. Mais est-ce vraiment le bon choix ?

Soyons honnêtes, les titres équivalents aux diplômes d’enseignement secondaire souffrent de nombreux préjugés. Cependant, posez-vous la question suivante : « Est-ce que je souhaite être jugé pour des décisions prises lorsque j’étais encore adolescent ou pour des situations indépendantes de ma volonté ? » En analysant mes souvenirs d’enfance, j’ai l’impression de parcourir la vie de quelqu’un d’autre avec mes propres yeux. Réfléchissez bien et vous verrez que vous n’étiez pas le même à l’âge de 15, 22 et 28 ans.

Qu’ils aient agi pour aider leurs enfants, leurs parents ou leurs proches, ou pour toute autre raison dans leur vie, les trois millions de personnes qui, chaque année, abandonnent leurs études secondaires choisissent de gagner leur vie plutôt que de décrocher un diplôme.

Cependant, les apprenants adultes qui ont obtenu -ou vont obtenir- leur titre sont avant tout des personnes qui ne souhaitent pas que leur passé détermine leur futur. Réfléchissez à la motivation nécessaire pour retourner à l’école après une si longue pause.

« Nos étudiants ne sont pas tenus de suivre nos cours, ils le souhaitent », nous confie Jason Beard, Directeur en charge de l’enseignement des adultes au Tennessee. « Ils ont prouvé qu’ils sont en mesure d’assister à des cours selon un calendrier préétabli, de manière assidue… Ils ont la motivation nécessaire pour travailler dur..., les capacités pour apprendre et la force mentale pour passer un examen difficile. Un titre d’équivalence à un diplôme d’enseignement secondaire représente une véritable réussite académique, et c’est aussi le signe d’un employé avec les compétences universitaires et personnelles pour contribuer aux performances de votre organisation dès le premier jour. »

Face aux exigences de notre économie, notre pays se doit de repenser la façon dont il forme ses futurs employés et certifie ses compétences. Le Workforce Innovation and Opportunity Act de 2014 constituait dans un sens un cri de ralliement constatant l’ampleur du problème et appelant notamment à la mise en commun des ressources publiques et de celles du secteur.

La même année a également été marquée par l’introduction, pour la première fois sur le marché américain, de tests équivalents aux épreuves de l’enseignement secondaire. Ces tests évaluent les normes en matière d’aptitudes professionnelles et de formation des adultes définies par le Bureau de l’enseignement professionnel, technique et formation continu auprès du Ministère Américain de l’Éducation.

Ceci signifie que les titres équivalents aux diplômes de l’enseignement secondaire certifient des connaissances comparables à celles dont témoigne tout diplômé de l’enseignement secondaire, mais aussi des compétences appliquées au milieu professionnel. Grâce à un financement plus important, un programme rigoureux et le renforcement des compétences professionnelles, les employeurs peuvent s’attendre à être contactés par un nombre croissant de candidats titulaires d’un titre équivalant aux diplômes de l’enseignement secondaire.

Il s’agit d’une opportunité exceptionnelle pour les titulaires de titres, à condition bien sûr que les employeurs et notre société l’acceptent.

Les préjugés sont tenaces et peuvent parfois résister aux preuves prouvant le contraire. Renonçons à de tels préjugés. Mais qu’est-ce qui pourrait bien avoir raison de cette perception bien ancrée des titulaires de titres ? Les opportunités. Les performances des titulaires de titres, la valeur ajoutée générée au profit de leurs employeurs.

Par Jason Carter, Directeur national d’ETS en charge des tests équivalents aux épreuves de l’enseignement secondaire (HiSET)